Île de France 2024 France Atelier francilien

Habiter, cohabiter, réhabiter !

Métamorphoses des habitats face à l'urgence écologique et sociale
  • Cohabit, inhabit the city - Zollstrasse / Archigrab
  • Housing more permeable to the metropolis public space - generated with ai

Le constat est implacable : notre planète n’est pas habitée de manière soutenable. Pour l’attester, les limites planétaires identifient les seuils au-delà desquels les équilibres naturels terrestres pourraient être déstabilisés et les conditions de vie devenir défavorables à l’humanité. Avec six limites franchies sur neuf, la planète se trouve aujourd’hui bien au-delà de l’espace de fonctionnement sûr pour l’humanité.

Il est donc vital de faire évoluer notre façon de vivre collectivement, de manière plus respectueuse envers le vivant, les sols, l’eau… La métropole francilienne fait donc face, comme les autres grandes villes, à des défis d'ampleur : lutter contre le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité demande d'agir profondément sur le métabolisme urbain, de transformer nos mobilités, et de ralentir fortement l'artificialisation de nos sols. Une métamorphose profonde des territoires doit ainsi avoir lieu sans augmenter l'empreinte de la ville, en construisant "la ville sur la ville".

Dans le même temps, les habitants de l'Île-de-France sont confrontés à une crise du logement particulièrement aiguë. L'offre de logements est très insuffisante, contribuant à des loyers et des prix d'achat élevés. Dans ce contexte, l'Île-de-France doit à la fois loger davantage et mieux, et préserver les sols de l'artificialisation. Face à ce paradoxe, notre manière d’habiter le monde doit être réinventée. Le défi est grand : nous devons repenser notre rapport aux autres, à notre environnement, aux vivants.


Qu’est-ce qu’ont en commun dans nos expériences et nos imaginaires une place, une rue, un quartier, un parc ou une maison habitée ? Ce sont des lieux plein de vie, d’usage, d’appropriation et de soin où cohabitent des objets du quotidien, de l’échelle humaine, du fait main, qui peuvent être investis seul ou collectivement et qui donnent envie de s’y arrêter tant leur hospitalité, le soin que les habitants leur portent enveloppe, rassure et attire.

A l’opposé, il existe quantité de lieux urbains stériles, déserts, inertes : des espaces de nuisances environnementales, des rez-de-chaussée inactivés, e secteurs qui ne vivent qu’à certains moments de la journée ou de la semaine (zones commerciales, zones d’activités, quartiers dortoirs)...

L’atelier international “Habiter, Cohabiter, Réhabiter” invite ainsi les étudiants et jeunes professionnels du monde entier à réfléchir et proposer des pistes de solutions pour répondre à ces questions centrales :

Comment ré-habiter les territoires urbanisés ? Comment renforcer la vitalité et l’urbanité de territoires sous-investis ?

Comment penser les qualités d’habiter à l’échelle d’un logement, d’un édifice partagé, d’une parcelle, d’un îlot, d’un quartier, d’une biorégion ?

Comment impliquer les habitants dans ces transformations à venir ?

Comment permettre au plus grand nombre d’avoir le sentiment d’habiter pleinement son logement, sa courée, son quartier, sa région, la terre ?


L’atelier propose de travailler à plusieurs échelles (la région, la ville, le quartier, le voisinage…), et plus particulièrement sur le territoire de Cergy-Pontoise, site de résidence et de travail des participants. Cergy-Pontoise est une ville nouvelle construite à partir des années 1970 sous l’impulsion de l’Etat français, afin de maîtriser l’urbanisation rapide de la région parisienne par la création de polarités urbaines situées en grande périphérie francilienne. La ville nouvelle de Cergy est marquée par plusieurs principes urbanistiques novateurs et une diversité architecture, et s’appuie sur la géographie singulière du territoire : l’Oise dessine une boucle et un amphithéâtre naturel avant de se jeter dans la Seine.

Ainsi, les villages agricoles ont vu leur population décupler et leur physionomie changer drastiquement depuis cinquante ans. Aujourd’hui, ces territoires continuent de se transformer : les communes aménagent de nouveaux centres et font évoluer leurs modes de vie, planifient pour contenir l’expansion et reconsidèrent les quartiers expérimentaux dont elles ont hérité.

Comment ce territoire de pionniers peut-il évoluer et accueillir des façons d'habiter innovantes, conciliant respect du vivant et bien-être de ses habitants?


Le 42ème atelier international de maîtrise d'œuvre urbaine de Cergy-Pontoise se situe dans la continuité de l'atelier 2023 "Métamorphoses : Villes et territoire recomposés face aux défis climatiques", lors duquel les participants ont été invités à travailler sur l'artificialisation des sols et la densité désirable.

L'atelier se déroulera pendant deux semaines, sur le territoire de l'Île-de-France. Après plusieurs journées de visites et de conférence, les participants travailleront en équipe afin de faire émerger des propositions collectives innovantes et illustrées. Elles seront présentées lors d'un jury international à la fin des deux semaines d'atelier.

Candidatez dès maintenant au travers du formulaire en ligne, et participez à ce travail collectif exceptionnel !

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équipe

Pilotes :
Bénedicte Delataulade, Sociologue
Valérie Helman, Maître de conférence en école d'architecture et de paysage

Equipe des Ateliers :
Véronique Valenzuela, Géographe, Directrice des projets
Simon Brochard, Géographe, Coordinateur des projets
Victoire Bayle, Gestion et Communication
Pauline Simone, Architecte, Assistante-pilote
Marilou Zapata, Urbaniste et juriste, Stagiaire

Partenaires de l'atelier